Rien n’est noir de Claire Berest

Un énième livre sur l’idylle entre Frida Kahlo et Diego Rivera ? Que nenni ! Un livre fort, à l’écriture passionnée, qui reprend l’amour fou, en même temps que la vie de Frida. Le bleu de l’espoir, le rouge de la passion, le jaune du déclin, Claire Berest choisit une palette de couleurs pour faire vivre cette liaison fusionnelle entre celle qui aime et qui peint de manière absolue et celui qui croque la vie et tout ce qu’elle comporte. Chapitres courts, phrases colorées. Claire Berest se glisse dans la peau de Frida pour nous faire ressentir ce que ressent cette survivante d’un terrible accident, pour nous donner à voir ce qu’elle peint. Un livre rythmé, coloré d’amour fou.
Une précision : Claire Berest est la petite fille de Francis Picabia. Ceci explique peut-être cette sensation qu’on a « d’être dans le tableau ».
Stock 250 pages

« Parce qu’il est laid, Diego, d’une laideur franche et amusée d’elle-même. Une laideur gustative qui ouvre l’appétit ; on a envie de mordre ce gros ventre, d’en avoir la gorge pleine, les dents sales, de lécher les doigts puissants, de passer la langue sur ses yeux trop prononcés, trop éloignés, sans couleur claire… »

« – Le problème c’est que Diego veut être aimé du mon entier et du siècle.
– Et toi, Frida ?
– Moi, je veux être aimée de Diego Rivera. »

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