Poème du métro, de bus, de tram…

Et si nous écrivions à la manière des Oulipiens ? Vous avez peut-être lu L’anomalie, excellent prix Goncourt 2020. Son auteur, Hervé Letellier, est membre de l’Oulipo (OUvroir de LIttérature POtentiel) qui, pour résumer, propose une littérature créative, à travers différents jeux d’écriture.

Créé sur une idée de Raymond Queneau en 1960, l’Oulipo « recherche des formes et des structures nouvelles qui pourront être utilisées par les écrivains de la façon qu’il leur plaira ». Le groupe comprend des membres comme Italo Calvino, Georges Perec, Marcel Duchamp, mais aussi des mathématiciens et scientifiques. Ils inventent des contraintes plus ou moins difficiles pour repousser les limites de la littérature. Et cela donne par exemple le roman « La disparition » de Georges Perec qui n’a jamais utilisé la voyelle E dans le livre.

Une contrainte oulipienne ?

Écrivez un poème du métro. Un poème de métro est un poème composé dans le métro, pendant le temps d’un parcours. Il compte autant de vers que votre voyage compte de stations moins un.

Le premier vers est composé entre les deux premières stations de votre voyage (en comptant la station de départ).

Le deuxième vers est composé entre les stations deux et trois de votre voyage.

Le troisième vers entre les stations trois et quatre et ainsi de suite jusqu’au dernier vers.

Le dernier vers du poème est transcrit sur le quai de votre dernière station.

Si votre voyage impose un ou plusieurs changements de ligne, le poème comporte deux strophes ou davantage.

Proposition élaborée à partir de celle de Jacques Jouet à qui je laisse le mot de la fin : Si par malchance la rame s’arrête entre deux stations, c’est toujours un moment délicat de l’écriture d’un poème de métro.

A vous de jouer!

Partager cet article