Juliette se leva à l’aube pour profiter de la fraîcheur du petit matin. Elle enfila un tablier sur sa chemise de nuit, le boutonna en s’y reprenant à deux fois, « J’ai encore mis lundi avec mercredi », rassembla ses cheveux dans un filet qu’elle recouvrit d’un foulard. Elle fit couler l’eau au robinet et y plongea avec hésitation ses deux mains, cela la gênait toujours, ce premier contact du matin. Elle les enlaça, les caressa, étirant doucement chaque doigt pour les détendre, les sécha soigneusement et sortit le couscoussier du placard ainsi que la cuvette en plastique. Elle prit la viande dans le réfrigérateur, la rissola dans les épices avant de la laisser mijoter lentement. Les sucs inondaient déjà la pièce de leurs odeurs entêtantes. Les carottes jaunes et tendres, les navets, le potiron patientaient dans le garde-manger. Elle mit les pois chiches à tremper.
Éplucher, laver, couper les légumes en gros morceaux. Les faire suer puis revenir les uns après les autres, les couvrir d’eau. Juliette effectuait ces tâches quasi automatiquement, cela la distrayait de monopoliser son esprit avec la préparation du dîner. Elle versa la semoule fine dans la bassine, l’aspergea et commença à la tourner, à la rouler pour la gonfler, d’une main légère et sûre qui répétait les gestes ancestraux de la mère, de la grand-mère et de l’arrière-grand-mère.
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