« Grande gueule et petite taille, toujours partant pour une bagarre, Jojo le malingre détestait les Arabes « tous sournois, fainéants ». Pourtant quand il rencontra Ahmed, il eut immédiatement du respect pour « çui-là qui jacte le français mieux qu’nous ! ». Ahmed, après un rejet instinctif, comprit que ce raciste primaire répétait ce qu’il entendait autour de lui sans réfléchir. « Les Arabes, tous des imbéciles heureux ! »., Ahmed accentuait son langage châtié : « Pourquoi aurions-nous le privilège de l’idiotie ? N’as-tu jamais rencontré des sots dans ton milieu ? » Jojo le contemplait, bêta, le temps d’assimiler la phrase : « Ouais, mais si j’dis à mon père que tous les bougnoules s’appellent pas des bougnoules, il me tue ». Jacques se tordait de rire pendant qu’Ahmed protestait. Jojo poursuivait, « T’as raison, tous égaux mon pote ; alors pourquoi les bicots, s’ils sont si intelligents, ils habitent des taudis ? » Ahmed pointait les mots péjoratifs, les lui expliquant avec une patience que Jojo saluait, content de montrer que « j’pige ce que tu dis mon pote, tu vois j’chuis pas raciste puisque j’te cause ». Depuis toujours, Ahmed croyait que l’éducation sauverait le monde et permettrait aux Arabes de s’élever au niveau de leurs colonisateurs. « Là t’abuses, vaut mieux qu’tu dises rien, sinon on te démontera » s’exclamait Jojo inquiet pour son copain. »
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