Écrire un Haïku

« L’art du bref » poétique, comme le désigne Roland Barthes, cela vous tente ? Créé au X° siècle au Japon, le Haïku est un poème en 3 vers et 17 pieds. « Dire simplement ce qui arrive à tel lieu à tel moment » comme le suggère Matsuo Basho, moine zen et grand auteur de haïkus.
Privilégier le présent : « Ici et maintenant », en évoquant une saison, la nature, un moment particulier. C’est un éclair, un instant saisi, un détail insolite, éphémère. Le Haïku fait appel à l’humour,le regret, la mélancolie, le mystère, sitôt énoncé, sitôt effacé, hommage à l’émotion fugitive.

En japonais, les haïkus suivent une forme stricte : la première ligne se compose de cinq syllabes, la deuxième de sept syllabes et la troisième de cinq syllabes.
Bien sûr leur traduction en français ne permet pas le respect de ces pieds. Et de toute manière, le français se prête moins que le japonais à la brièveté. Vous pouvez chercher à coller au modèle japonais, ou à respecter le format de trois vers courts sans appliquer forcément la règle des 5/7/5 pieds.

Proposition : rédigez un haïku par saison

Et/ou si vous le souhaitez trois haïkus de l’instant (de la vie quotidienne).

Amusez-vous bien !

Exemples

Le coucou
dans le bois de bambou
éclats de lune
Matsuo Bashô

La citrouille grossit
moi je maigris
quelle chaleur !
Toun

Sur le sable du rivage
à chaque trace de pas
le printemps s’allonge
Masaoka Shiki

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