Les poèmes gigognes

A la manière d’Apollinaire, de Paul Eluard ou de Jacques Prévert, je vous propose d’écrire un poème par emboitements comme des poupées gigognes. Vous irez du plus grand au plus petit ou du général au détail en utilisant une structure précise.

Ce poème comprendra toujours : « Dans… /Il y a…. » Chaque vers reprendra le mot de la phrase précédente… Ci-dessous quelques exemples :  les poèmes de Paul Eluard, de Georges Jean et de Ruth Brown :

Dans Paris
Dans Paris il y a une rue;
Dans cette rue il y a une maison;
Dans cette maison il y a un escalier;
Dans cet escalier il y a une chambre;
Dans cette chambre il y a une table;
Sur cette table il y a un tapis;
Sur ce tapis il y a une cage;
Dans cette cage il y a un nid;
Dans ce nid il y a un œuf,
Dans cet œuf il y a un oiseau.
L’oiseau renversa l’œuf;
L’œuf renversa le nid;
Le nid renversa la cage;
La cage renversa le tapis;
Le tapis renversa la table;
La table renversa la chambre;
La chambre renversa l’escalier;
L’escalier renversa la maison;
La maison renversa la rue;
La rue renversa la ville de Paris.
Paul Eluard

Un panier
– Un panier.
Qu’y a-t-il dans le panier?
– De la paille.
Qu’y a-t-il dans la paille?
– Une poule.
Qu’y a-t-il sous la poule?
– Un œuf.Qu’y a-t-il dans l’œuf?
– Le blanc.Qu’y a-t-il dans le blanc?
– Le jaune.
Qu’y a-t-il dans le jaune?
– Une aiguille.
Qu’y a-t-il dans l’aiguille?
– Un trou.
Qu’y a-t-il dans le trou?
– Une grosse bête qui court après toi.
Georges Jean

Une histoire sombre, très sombre
Il était une fois un pays sombre, très sombre.
Dans ce pays, il y avait un bois sombre, très sombre.
Dans ce bois, il y avait une porte sombre, très sombre.
Derrière cette porte, il y avait une salle sombre, très sombre.
Dans cette salle, il y avait un escalier sombre, très sombre.
En haut de cet escalier, il y avait un couloir sombre, très sombre.
Dans ce couloir, il y avait un rideau sombre, très sombre.
Derrière ce rideau, il y avait chambre sombre, très sombre.
Dans cette chambre, il y avait une armoire sombre, très sombre.
Dans cette armoire, il y avait un coin sombre, très sombre.
Dans ce coin, il y avait un boîte sombre, très sombre.
Et dans cette boîte, il y avait …
UNE SOURIS!
Ruth Brown

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